Bahía de Caráquez : ville encerclée de belles plages et de coins étonnants

A cinq heures de route à l’ouest de Quito, Bahía de Caráquez est posée à l’extrémité de l’embouchure du río Chone. Par temps clair, l’azur de l’océan Pacifique répond magiquement au vert de la cordillère des Andes.

Une ville aux mille secrets

De son nom officiel San Antonio de Caráquez, les conquistadors espagnols, aux ordres du roi Philippe IV, établissent en 1628 le premier comptoir de commerce de la côte pacifique juste à l’embouchure de l’estuaire. Elle est alors la route commerciale majeure entre l’Amérique du Sud et le comptoir de Panama en Amérique centrale. Elle fut rapidement remplacée par le comptoir du port de Guayaquil .

San Antonio de Caráquez redevient pendant longtemps une tranquille région de pêcheurs, d’origine basque semble-t-il. L’essor du tourisme au XXe siècle réveille la ville qui est alors devenue une station balnéaire prisée des Équatoriens comme des étrangers.

Cachés sous les flots, le phénomène El Niño couplé à la subduction de la plaque tectonique de Nazca (pas les géoglyphes !) et la plaque sud-américaine apportent beaucoup « d’animation » dans le paysage de la côte ! Entre tremblements de terre et météo maritime violente, la ville et ses environs se voient reconstruites régulièrement. Depuis les derniers séismes de 1998 et 2016, Bahía de Caráquez est rebâtie sur le principe d’Ecocity, suivant les concepts de développement durable.

Ce qui fait le malheur des uns, fait le bonheur des autres. Les surfeurs, kitesurfeurs et parapentistes viennent spécialement dans la baie pour jouer avec ces remous marins et vents chahuteurs. De l’autre côté, des plages magnifiques abritant de forts courants accueillent les familles pour des moments de farniente et tranquillité.

Attention, nous sommes en Équateur, donc proches de la ligne de… l’équateur (je crois que M. de La Palisse n’est jamais venu dans cette belle région, mais il aurait aimé la formule). Le soleil tape donc directement à la verticale et n’est l’ami de personne aux heures les plus chaudes. Protégez-vous, ce soleil-là ne pardonne pas !

Profitez-en pour visiter les villages de pêcheurs, et laissez-vous enchanter par la gastronomie typique de la région  .

Promenez-vous aux alentours

L’architecture moderne de la ville ou rester griller sur la plage ne vous tente pas ? Bahía de Caráquez vous propose des coins étonnants à ne pas rater.

• Galápago Miguelito – la star du quartier
  
  

Miguelito est une tortue géante  qui serait arrivée il y a plus de 70 ans des Galápagos. Elle s’est installée dans les jardins de l’école Miguel Valverde à la pointe de l’estuaire. Une vraie people, cette tortue. Elle apprécie la visite, et surtout, elle « kiffe les selfies » si vous restez doux et respectueux avec elle.

• Puerto Amistad – des rêves de voiliers
  

Une promenade vers le port de l’amitié est toujours une bonne idée. Des dizaines de voiliers de tous les coins du monde y sont ancrés. En levant les yeux, vous pourrez admirer quelques pensionnaires de la Isla Corazón. Je ne sais pas s’ils viennent aussi voir les bateaux ou si c’est juste pour se dégourdir les ailes.

• Isla Corazón – la pouponnière des petits becs

Cette île au large de Bahía de Caráquez est un enchevêtrement de mangrove en forme de cœur. Réserve ornithologique d’une centaine d’oiseaux dont les étonnantes frégates, c’est aussi une pouponnière pour plusieurs projets biologiques que vous pourrez visiter à la journée depuis Bahía de Caráquez. C’est vraiment une belle expérience que de profiter de cette réserve de biodiversité (eh oui, encore une !).

• Chirije – très vieux

De quoi ravir tout le monde pour une journée. Des plages immaculées, une forêt tropicale sèche, et un site archéologique de l’époque précolombienne…

C’est seulement vers 1950 que l’archéologue Emilio Estrada découvre nombre d'artefacts qui témoignent d’une civilisation qui aurait occupé les lieux pendant mille ans, entre 500 avant J.-C. et 500 après J.-C. Plus spécifiquement, il s’agissait de marins aventuriers qui naviguaient courageusement vers le Mexique au nord et aussi vers le Chili au sud où ils échangeaient des coquillages inhabituels contre de l’or, du cuivre, de la turquoise et du lapis-lazuli.

C’était le bon temps, mon bijoutier n’acceptera jamais quelques coquillages contre une belle bague pour ma chérie ? Le « spondylus » était en effet la monnaie de l’échange de l’époque et a donné son nom à la route touristique de la côte !

• Bosque en medio de las ruinas

Le « bosque en medio de las ruinas », la forêt au milieu des ruines, a été créée après que le phénomène El Niño a ravagé toute la zone en 1998. Aujourd’hui, l’endroit attire de nombreux visiteurs intéressés par l’importance de la connaissance et la sagesse de Mère Nature.

Bien entendu, les amateurs de surf pourront continuer au nord vers Canoa, une des mecques du surf de la côte équatorienne, moins courue que Montañita mais tout à fait paradisiaque. Jettez un coup d'oeil à notre article Surfer la vague en Équateur : c’est par ici que ça se passe !. 

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À bientôt, 

Léon de Quito

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