Le bus en Équateur
Le bus en Équateur vous emmènera presque partout et en toute sécurité. Mais il est important de connaître quelques petits « trucs » avant de se lancer !
En bref : Sur les forums et les réseaux sociaux, je vois passer beaucoup de questions sur les transports publics en Équateur. Plus le temps passe et plus je me dis que j’oublie comment c’était de vivre dans un pays « organisé » ! Il est venu le temps de vous rassurer sur vos inquiétudes et de répondre à toutes vos questions pour vous aider à voyager en bus.
Vous qui venez découvrir l’Équateur, vous avez sûrement l’habitude de regarder les horaires sur internet, de comparer les compagnies, de réserver à l’avance en ligne et surtout à stresser si vous ne pouvez pas le faire… Je comprends que ça puisse être inquiétant mais vous vous apprêtez à partir à l’aventure dans un pays d’Amérique du Sud avec des pratiques plus… relax. Donc détendez-vous, tout va bien se passer !
En plus, je suis là pour vous aider à voyager. Dans cet article, je vais vous tout vous expliquer sur l’organisation des transports publics équatoriens, locaux, nationaux et même internationaux : les itinéraires, les horaires, les prix, les réservations, les gares routières, les coopératives de bus, les consignes de sécurité, etc. Asseyez-vous confortablement, c’est parti !
Est-ce que mon itinéraire est faisable en transport public ou est-ce que je dois louer une voiture ?
Bien sûr, vous pouvez découvrir l’Équateur en bus, c’est même très pratique en combinant par ci et par là avec quelques taxis au besoin. Vous pourrez aller partout en transport public, je vous le garantis ! C’est aussi le moyen de transport le plus économique sachant qu’il faut compter à peine 1,5 $US de l’heure ou environ 40-50 kilomètres. Je recommande cette option à tous les voyageurs ayant un temps suffisant, des treks et randonnées de plusieurs jours, un budget limité pour le transport ou encore une envie de partager avec les locaux. Oui, tout le monde !
Prenez contact avec l’équipe et partagez-moi votre itinéraire sur le Forum, je vous aide à valider la faisabilité de votre programme. J’en profiterai aussi pour vous donner quelques bons plans et petites adresses pour vous permettre de profiter pleinement des trésors de chaque région du pays. Prendre ou non le bus dépendra de votre circuit en Equateur. A certains endroits, il n’y aura parfois tout simplement pas de bus…
Quel que soit votre âge, vous pouvez voyager en transport public. D’ailleurs, je le conseille souvent aux voyageurs âgés comme moi autour de 50-70 ans sachant que ça évite de conduire et permet donc de se reposer. Oui, après autant d’années d’Amérique Latine, j’adore faire la sieste et les bus sont parfaits pour ça. C’est aussi idéal pour profiter tranquillement des paysages même si vous ne pourrez bien sûr pas vous arrêter quand vous voudrez pour prendre une photo. Si vous n’êtes pas très à l’aise dans les bus locaux, surtout avec des bagages, il faudra éventuellement prendre des taxis pour rejoindre les gares routières ce qui reste une dépense très raisonnable.
Si le bus n’est pas pour vous, la voiture de location offre d’autres avantages, notamment plus de liberté et d’autonomie. J’en parle dans une autre chronique sur le road-trip si ça vous intéresse d’étudier cette option.
Où prendre le bus en Équateur ?
Chaque ville ou village dispose d’une gare routière appelée « terminal terrestre ». C’est généralement plutôt bien organisé avec des guichets par région et par coopérative terrestre. Dans les grandes villes, ce sont des endroits très grands et qui peuvent sembler chaotiques au premier abord mais promis, on s’y retrouve toujours ! N’hésitez pas à vous renseigner auprès des locaux ou à demander conseil à l’équipe sur certains trajets, ils vous aideront à trouver votre bonheur.
Attention : il n’est pas rare que certains « rabatteurs » essaient de vous vendre un ticket pour un bus qui est sur le point de partir. En effet, ceux-ci essaient de remplir au maximum les bus surtout sur les fréquences régulières et la pratique est courante. Quand on ne parle pas espagnol c’est un peu agressif. Si vous êtes pressé, assurez vous simplement que la personne vous vendant le ticket soit bien une personne de la compagnie (uniforme, identification) et ne lui confiez pas votre sac dans la panique.
Ensuite, avec votre ticket de bus et celui pour entrer dans la zone d’embarquement, rejoignez votre quai ou « anden » environ 15 minutes avant le départ.
Et oui, contrairement aux idées reçues, les bus partent souvent à l’heure en Équateur ! Si vous avez besoin de faire des petites courses de dernière minute, sachez que vous trouverez des kiosques dans toutes les zones d’embarquement.
Bien sûr, nous sommes en Amérique Latine, c’est aussi possible de monter dans un bus en l’arrêtant sur la route. Oui oui, ici, il y a aussi des arrêts de bus improvisés un peu partout dans chaque région du pays. C’est notamment le cas sur la Panaméricaine où les bus ne rentrent pas dans chaque village pour gagner un peu de temps. D’ailleurs, si votre destination n’est pas la destination finale, vous pourriez être déposé à proximité et non dans le centre-ville.
Votre destination n’apparaît pas ? Ne vous inquiétez, un bus passe sûrement à proximité. Cherchez une ville importante un peu plus loin sur la route, les bus la desservant pourront vous déposer en chemin. Sinon, il peut éventuellement être nécessaire de faire un changement. Cela concerne notamment les destinations éloignées ou encore les villages comme ceux de la côte Pacifique. Pour ces derniers (Mompiche, Isla Portete, Canoa, Olon, Ayampe, Montañita, Ayangue, etc.), vous aurez à changer de bus à Esmeraldas, Puerto Lopez, Santa Elena ou Guayaquil.
Petites informations utiles
- La capitale Quito a 3 principales gares routières : Quitumbe pour les Andes sud, l’Oriente et la côte Pacifique centrale et sud (plus quelques uns pour les Andes nord), Carcelen pour les Andes nord et la côte Pacifique nord (plus quelques uns pour Cuenca et Lago Agrio) et Ofelia pour Mindo. Pour les rejoindre depuis le centre historique, c’est environ 10/12 $US en taxi. Sinon, ça fonctionne aussi en bus local avec l’Ecovia, le Metrobus ou encore le Trole. Demandez à l’équipe lors du briefing Chez Léon, ils vous expliqueront tout ça.
- La gare routière de Guayaquil est énorme sachant que c’est aussi un grand centre commercial. Il est facile de s’y perdre. N’hésitez pas à demander de l’aide aux locaux, ils le feront avec plaisir ! En tout cas, sachez que les billets s’achètent normalement au rez-de-chaussée tandis que les quais (« anden » en espagnol) sont aux différents étages.
Comment trouver un itinéraire et comment choisir son bus ? Combien ça coûte ?
Ne perdez pas votre temps à chercher sur internet les trajets possibles et les horaires précis, ça n’existe pas ou alors vous ne trouverez que des bribes d’information et souvent plus d’actualité car ça change souvent. Il n’existe pas de site centralisant toutes les données malheureusement.
Quand on a le temps en Équateur, on peut aller n’importe où en bus grâce à 2 types de trajets nationaux :
- Des trajets « classiques » d’une grande ville à une grande ville ou entre 2 villes proches : Ces trajets sont simples, économiques, rapides et la fréquence des bus est élevée. Si vous allez par exemple de Quito à Baños ou de Cuenca à Guayaquil, vous avez des bus partant toutes les 10 minutes toute la journée entre 6h00 et 19h00 et même la nuit parfois (premier bus pour Baños de Quito à 3h30 le matin).
- Pour ce genre de trajet, c’est donc très simple, vous vous dirigez à la gare routière quand vous êtes prêts, vous prenez sur le moment votre billet et en moins de 15 minutes vous êtes déjà dans un bus. Comme je vous le disais plus haut, si vous êtes dans une petite ville ou dans un village, vous pouvez aussi arrêter le bus sur la route principale, ce qui peut vous permettre de partir plus vite que d’attendre le prochain départ depuis le terminal terrestre.
- Des trajets « moins conventionnels » d’une grande ville à un petit village : Ces trajets vous conduisent généralement à des villages perdus au milieu de nulle part (ex : Sigchos pour le début de la boucle de Quilotoa, Loreto de Pedregal pour l’entrée nord du Cotopaxi, etc.). Les bus sont bien sûr moins fréquents. Ils sont aussi économiques mais par contre lents ! Ils peuvent s’arrêter tous les 50 mètres pour récupérer des locaux. Pour le coup, il pourra falloir faire preuve de patience pour arriver à destination ou privilégier un taxi si vous êtes pressés.
Petite astuce ! Je vous conseille en arrivant dans la ville où vous vous rendiez de demander au terminal les horaires des bus pour votre prochaine destination (ou de retour). Notez-les bien, ça vous évitera d’attendre 1 à 2 heures votre bus quand vous repartirez (ou de rater le dernier). Les locaux connaissent aussi généralement les horaires et peuvent vous renseigner. Bon, prenez vos précautions et vérifiez auprès de plusieurs ! Même quand ils ne savent pas, les Latins ont tendance à répondre.
Vous verrez, ça semble un peu anarchique mais ça fonctionne très bien et c’est vraiment très bon marché. Oui, seulement 1,5 $US par heure ! Vous pourrez compléter au besoin avec des taxis de temps en temps.
Si ça vous fait trop peur, que vous voulez gagner du temps, sortir des sentiers battus et pouvoir vous arrêter au grès de vos envies, il y a la location de voiture. Vous pouvez aussi faire une demande de devis pour avoir une idée du budget.
Pensez à lire mes articles,j’essaye de vous donner des horaires de bus pour sortir des sentiers battus (Quilotoa, Cotopaxi, Mindo, etc.) et profiter des trésors de chaque région de mon pays d’adoption. Et si vous en trouvez que je n’ai pas, vous pouvez me les partager : c’est peut être moi qui vais finir par centraliser toutes les données ! Je les communique en tous les cas avec plaisir pour aider les voyageurs.
Combien de temps dure mon voyage ?
C’est la question que je redoute le plus car c’est la plus difficile !
Pour me mouiller et vous aider, je dirai qu’il faut compter une vitesse moyenne de 50 km/h sur les axes principaux. Par exemple, entre Quito et Guayaquil, soit 420 kilomètres, ce sont environ 8 heures de bus qui vous attendent. Oui, c’est plus agréable en bus de nuit.
Sur les axes secondaires, c’est plutôt 35-40 km/h. Par exemple, entre Quito et Lago Agrio, soit 275 kilomètres, comptez 7 heures de bus ! Sur les chemins, ça descend même à 20-25 km/h avec tous les arrêts. Par exemple, entre Latacunga et Sigchos, soit 75 kilomètres, prévoyez presque jusqu’à 3 heures.
Pour vous aider, voici les distances entre les principales villes du pays :
Cela donne en partant des gares routières :
Quelle coopérative de bus privilégier ? Laquelle éviter ?
Rassurez-vous, toutes les coopératives de bus sont agréées par le Ministerio de Transito et les bus sont régulièrement contrôlés. Contrairement à d’autres pays, il n’y a donc pas de liste noire ici.
Pour les trajets de jour, généralement assez courts (1 à 4 heures), ce n’est pas très important, prenez le premier qui part. Le plus important est d’arriver à destination au plus tôt, non ? Pour les trajets de nuit, je vous conseille de comparer les différentes options disponibles en demandant aux guichets, cela vous permettra de vous reposer voir même de dormir. Par exemple, entre Quito et Guayaquil, j’aime TransEcuador qui offre des bus à étage avec des sièges inclinables, des prises électriques et beaucoup d’espace. Et le wifi !
Voici quelques compagnies auxquelles je vous recommande de demander les unités disponibles sur le trajet souhaité : TransEcuador, TransEsmeraldas, Cooperativa Baños, Reina del Camino… Elles ont des sites internet « presque » à jour.
Attention : Certaines compagnies proposent de prendre des billets en ligne mais il faudra fournir un numéro de carte d’identité équatorienne. Pas la peine d’insister, mieux vaut vous rendre au guichet directement.
Où se placer dans le bus ? Quel siège choisir ?
Pour un meilleur confort, il est conseillé de se placer au milieu du bus entre les 2 essieux. C’est là que vous serez le moins dérangé par les dos d’âne toujours un peu violents et les éventuels nids de poule (même si le réseau routier principal est globalement de très bonne qualité).
Comme je vous le disais précédemment, si vous avez une ceinture dans le bus, utilisez-la !
Est-ce que les transports publics équatoriens sont sûrs ? Est-ce qu’il y a beaucoup d’accidents ?
Oui, ils sont très sûrs ! Grâce aux grands travaux entrepris depuis une dizaine d’années, le réseau routier principal d’Équateur est l’un des meilleurs au monde. La Panaméricaine est par exemple une belle autoroute à 2×2 voies. Le réseau secondaire reste très bien entretenu. Bien sûr, si vous sortez des sentiers battus, vous passerez parfois sur des routes pavées ou des chemins : le bus ira plus lentement, ça se passera donc très bien.
En effet, en toute transparence, je préfère vous prévenir, les latins ont tendance à conduire rapidement même si ça reste raisonnable en Équateur par rapport à ses voisins. Comme les conducteurs connaissent parfaitement les itinéraires, ils peuvent parfois exagérer un peu sur le champignon mais vous devriez quand même vous sentir toujours en sécurité. Je préfère vous rassurer, les accidents sont très très très rares grâce aux nombreux contrôles de la police et du Ministerio de Transito.
Est-ce qu’il y a des vols dans les bus ?
Comme vous le savez peut-être déjà, le salaire minimum est d’environ 460.00 $USD par mois en Équateur (ce qui est très bien pour l’Amérique Latine). Même si les locaux ne sont pas des voleurs, ne les tentez pas non plus avec vos téléphones et vos appareils photo de dernière génération ! Avec les précautions d’usage classiques et votre bon sens, tout se passera bien. Je vous conseille par exemple de garder vos objets de valeur sur vous pour plus de sécurité. Comment ? Par exemple dans un sac banane, ça revient à la mode. Évitez surtout les galeries au-dessus de vos sièges, c’est trop facile de dérober votre sac pendant un moment d’inattention.
En soute, il est globalement sur de laisser des affaires. Je vous recommande tout de même d’éviter d’y laisser tout votre argent en liquide ou des objets de valeur. La plupart des compagnies vous donneront un numéro pour votre bagage en soute, comme dans un vestiaire. Dans les faits, on vous demande rarement la présentation du ticket, mieux vaut donc aller attendre votre sac au pied du bus à l’arrivée.
Dernière recommandation importante, n’écoutez pas les Ministères des Affaires Étrangères de vos pays respectifs ! Pour eux, il semble beaucoup mieux de voyager depuis son canapé… Sur les forums, vous pourrez aussi retrouver un tissu de mensonges de la part d’agences de voyage qui veulent vous inciter à utiliser les services de véhicules privés avec chauffeur.
Comment rejoindre directement le Pérou, la Colombie, le Chili ou encore l’Argentine ?
Si vous avez la chance de visiter plusieurs pays d’Amérique Latine, vous avez bien sûr des compagnies internationales ! Mais attention, en bus cela va faire long…
Depuis l’Équateur, vous avez notamment Cruz del Sur et Rutas del America. Elles vous permettent de voyager entre les principales du pays (Quito et Guayaquil) et celles de nos voisins latins (Bogota, Cali, Trujillo, Lima, Santiago de Chile, Buenos Aires, etc.) pour des prix corrects pour le confort et la rapidité.
Des coopératives locales, comme la Cooperativa Loja, peuvent aussi parfois vous permettre de traverser des frontières en vous déposant généralement dans la première ville de l’autre côté. À ma connaissance, il n’en existe pas à la frontière colombienne et il faudra vous rendre en taxi du poste frontière jusqu’à Ipiales. Si vous avez un peu de temps et vous voulez vous faire plaisir avant la traversé de la frontière, n'hesitez pas à me consulter sur mon petit secret pour une superbe experience de tourisme comunautaire au Carchi!
Au fait, pour plus d’information sur votre voyage en terres péruviennes, pensez à Serge de ToutPérou bien entendu !
Petits conseils pratiques en vrac
Suite à vos retours d’expérience toujours très utiles pour aider les futurs voyageurs, voici quelques informations utiles avant de monter dans un bus équatorien :
- Certains trajets longs sont facilement réalisables de nuit pour gagner du temps mais attention à bien calculer l’heure de départ et surtout celle d’arrivée, vous n’avez pas envie de vous retrouver dans le quartier de la gare routière des grandes villes à 4h du matin.
- Comme dans l’avion, les chauffeurs aiment bien mettre la climatisation à fond. Pensez à prendre un bon pull voir une couverture, même pour aller sur la côte (pensez aussi à mettre un change proche dans votre sac, le climat sera peut-être différent à l’arrivée).
- Les toilettes dans les bus sont en général fermées. En négociant avec l’assistant, vous y aurez en général accès. Sinon, demandez au chauffeur ou à l’assistant s’il est possible de faire une pause pipi.
J’espère que vous êtes maintenant confiants avant de démarrer votre voyage en Équateur en transport public.
N’hésitez pas à partager cet article avec vos amis pour les aider à découvrir le pays. Si vous avez encore des doutes, partagez-moi vos questions en commentaire ou sur le Forum, je vous réponds très vite ! L’équipe vous aidera aussi avec plaisir en briefing Chez Léon.
À bientôt,
Léon de Quito
Un road-trip dans les Andes ? Un séjour en Amazonie ? Une croisière aux Galapagos ? Je vous aide avec plaisir à profiter des trésors de l’Équateur aux meilleures conditions grâce aux partenaires du Réseau Solidaire ! Dès maintenant, vous pouvez aussi me poser toutes vos questions sur le Forum en commençant une nouvelle discussion. Allez, je vous attends !!!
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