Cuenca : le cœur artistique de l'Équateur
Cette ville du sud de l'Équateur est le cœur culturel du pays. Je vous donne 10 bonnes idées pour en profiter à fond !
Profiter du centre colonial
Empruntez la « ruta francesa »
Le fameux chapeau de Panama… de Cuenca !
La fabrique de chapeau Barranco vous invite à découvrir, à travers son musée, tous les secrets du Panama. Vous pourrez aussi admirer ces chefs-d’œuvre de paille chez Homero Ortega, célèbre chapelier cuencano, dans la fabrique du même nom. La visite est gratuite !
Visiter les musées…
De musées, il y en a à foison !
Le Museo del Banco del Ecuador, au bout de la calle Larga, est un musée gratuit et très complet qui vous permettra notamment de découvrir le site de Pumapungo qui reflète le passé cañari et inca de la ville.
Les passionnés d’art contemporain pourront se rendre au Museo de Arte Moderno pour y découvrir une très belle collection de peintures et sculptures équatoriennes et latino-américaines.
Le Museo de las Culturas Aborígenas vous donnera de nombreuses et intéressantes explications sur les cultures indigènes équatoriennes mais aussi d’autres pays.
Si la vie monastique vous intéresse, ne loupez pas le très bon Museo de las Conceptas qui propose au visiteur de pousser la porte d’un monastère pour en découvrir le quotidien et quelques œuvres religieuses.
Bien sûr, je vous ai déjà parlé du Museo del sombrero de paja toquilla pour en apprendre plus sur le fameux couvre-chef.
Plus insolite, les musées de l’identité cañari et le musée archéologique vous permettront de partir sur les traces des grandes civilisations perdues qui ont prédaté l’arrivée des Espagnols. Un voyage dans le temps !
Bien entendu, l’office de tourisme vous proposera tous ses musées sur sa « Ruta de Los Museos ».
...et les églises
Qui dit ville coloniale, dit édifices religieux à chaque coin de rue. Et Cuenca ne déroge pas à cette règle ! Le tourisme religieux est l'une de ses forces avec plus de 30 églises. Le centre de la ville a été déclaré patrimoine culturel de l'humanité en 1999 par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). En flânant simplement dans le centre historique de la ville, vous irez de découverte en découverte. La plus imposante est bien sûr la Catedral de la Inmaculada Concepción. Datant du XIXe siècle, c’est une des plus grandes cathédrales sud-américaines. On y retrouve une influence néo-romane et ses dômes bleus, symboles de la ville.
En face de celle-ci, ne ratez pas la Catedral Vieja. Sinon, la très haute église de Santo Domingo ou encore San Antonio. Ma préférée est l’église Carmen de la Asunción située juste à côté de la cathédrale et du marché aux fleurs. Les églises proposent un éventail architectural étendu dans le temps puisque vous en trouverez datant du XVIe au XXe siècle, dans des styles extrêmement différents.
À proximité des églises on retrouve de nombreux parcs qui aèrent la ville. Laissez vous séduire par une petite pause au parque San Blas ou par l’animation du parque Calderón. J’ai personnellement aussi un coup de cœur pour la plaza San Francisco, j’adore y prendre un cafecito (petit café) en terrasse.
À noter que les églises font souvent office de musées et que si vous avez la chance de venir durant la Semaine sainte ou lors des fêtes de Cuenca, que ce soit de l’indépendance (le 3 novembre) ou de la fondation (12 avril), la ville s’anime ! Processions religieuses mais aussi plats typiques et fêtes de quartier, c’est l’occasion de vous plonger dans le folklore équatorien au milieu d’un cadre fabuleux.
Flâner au marché aux fleurs
Juste à côté de la cathédrale, cette petite place est d’un charme incroyable. L’église Carmen de la Asunción date de 1730. Elle est l’église du couvent des carmélites qui se trouvent juste derrière. D’une coloniale blancheur, elle donne à la place son aspect unique et lui a valu d’être élue l’un des plus beaux marchés aux fleurs au monde. L’ambiance est conviviale, n’hésitez pas à papoter avec les petites marchandes !
Car oui, l’Équateur avec son climat extrêmement varié est un véritable paradis pour la culture des fleurs. Elles sont donc aussi une fierté nationale ! Et cela ne date pas d’hier. Les plus connues sont certainement les orchidées. Je vous dis tout dans mon article consacré à ces merveilleuses plantes épiphytes .
Les sœurs du monastère élaborent depuis des siècles des breuvages thérapeutiques à base de fleurs. Ainsi, si vous passez sur la place, tentez la fameuse « agua de pítimas », une décoction de 50 fleurs à la couleur rosée et à laquelle on prête des vertus quasi miraculeuses. Les religieuses proposent aussi des vins de fruits et des remèdes naturels contre de nombreuses maladies. Les Cuencanos sont nombreux à religieusement boire leur « agua de pítimas », censée prolonger leur vie terrestre...
Profiter de la gastronomie locale
Qui dit ville de culture, dit aussi ville de gastronomie ! Eh oui, la culture passe aussi par le palais et il y a presque autant de plats typiques que d’églises à découvrir, c’est pour vous dire…
Autour de Noël, dégustez les « tamales » et les « buñuelos », particulièrement prisés à cette période. Les tamales ont leur variante un peu partout en Amérique du Sud : de la farine de maïs sucrée ou salée enveloppée et cuite dans une feuille de la même plante, à la vapeur. Les buñuelos sont de petits beignets de fromage frit qui, s’ils ne sont pas légers, sont tout à fait délicieux !
Tentez toute l’année le « mote-pata », une soupe de maïs dense dans un bouillon de viande de porc avec des morceaux de viande et des oignons frits. Ah oui, les plats locaux et produits du terroir ne font pas dans la dentelle, mais croyez-moi, on s’en lèche les doigts ! Mes papilles ont adoré !
Les fêtes religieuses sont associées aux sucreries : « pan de dulce », « bolas de coco », « alfajores »… laissez-vous tenter, les Cuencanos sont des bons vivants dont les cuisines regorgent de trésors gastronomiques. Pour les végétariens, que ce soit à Cuenca ou dans le reste de l’Équateur, les « llapingachos », ces petites galettes de pommes de terre, sont un vrai délice. On retrouve aussi comme partout sur le continent de délicieuses « arepas ».
Coté boisson, si l’agua de pítimas ne vous a pas convaincu, tentez un chocolat chaud bien entendu ! Plus local, le « morocho », une délicieuse boisson crémeuse à base de maïs, de sucre et de cannelle vous ravira. Autour de la Toussaint, recherchez la fameuse « colada morada » : chaque endroit a sa variante !
Vous l’aurez compris, il y en a donc pour les yeux et pour les papilles ! N’ayez pas peur de manger dans les marchés (le 10 de Agosto est une merveille) où les normes d’hygiène sont strictes. Cela vous permettra de profiter de la formidable ambiance et de partager auprès des locaux des plats typiques et savoureux.
Il existe bien entendu des restaurants un peu plus chics pour les amateurs d’une cuisine plus fine. Vous retrouverez le long de la calle Larga d’excellentes adresses et si vous avez des doutes, n’hésitez pas à me demander . Si vous en avez le budget, El Mercado est l’un des meilleurs restaurants de la ville !
Boire un verre le long du Tomebamba
Le Tomebamba est l’une des quatre rivières qui confluent vers Cuenca. Elle marque une frontière entre le centre historique et la ville nouvelle.
Si vous descendez les escaliers vers le fleuve, admirez le street art sur les murs des vieilles maisons. En arrivant au Tomebamba, vous trouverez de nombreux petits bars qui disposent de terrasses à l’étage. L’occasion de profiter de la vue sur la ville nouvelle mais surtout de se plonger dans l’ambiance résolument estudiantine de cette partie de la ville !
Cuenca, troisième ville d’Équateur est bien plus tranquille que ses grandes sœurs Quito et Guayaquil. Si bien entendu il est toujours bon de prendre des précautions dans un environnement inconnu, Cuenca est une plus petite ville avec un risque moindre.
Si le « río » vous plaît, remontez-le jusqu’à sa source : il naît dans le splendide parc national de Cajas, à 1 heure au nord-ouest de la ville.
Randonner dans l’un des plus beaux parcs d’Équateur
Pour ceux d’entre vous qui auraient envie d’aller vous ébrouer en plein air, le parc de Cajas est un immanquable de la région ! Dans cet écrin de verdure, vous découvrirez les paysages typiques du paramo et les centaines de lacs vous permettront de faire des excursions inoubliables dans une contrée sauvage. On y monte à 4 000 mètres d’altitude, une improbable étape entre Cuenca à 2 500 mètres et Guayaquil, au niveau de la mer.
Grâce à l’application proposée par le parc, il est facile de se repérer sur les sentiers et vous pourrez y aller en toute autonomie. Attention toutefois, le brouillard fait partie du lieu : à ces hauteurs, on a souvent la tête dans les nuages ! Mais profitez de ce petit bout d’Écosse à la sauce andine, il est unique au monde…
Au retour, vous pourrez récupérer après votre randonnée dans un bain thermal bien chaud et décontractant à Baños de Cuenca. J’en parle d’ailleurs dans ma chronique sur les thermes. Pensez aussi à déguster une succulente truite !
Découvrir l’artisanat local
Je vous parlais du fameux chapeau, mais celui-ci n’est que la partie immergée de l’iceberg : l’artisanat est en réalité omniprésent dans la province d’Azuay. On les retrouve concentrés dans le centre historique : joaillerie, céramiques, tannerie, ferblanterie… faites un tour au Centro Municipal Artesanal pour apprécier la diversité et l’excellence des savoir-faire !
Si vous en avez le temps, je vous recommande d’aller vous promener dans les villages alentours : à Chordeleg et Sigsig, vous découvrirez la campagne de Cuenca et des ateliers d’artisans. Cela se fait aisément en bus ou en voiture à la journée mais c’est aussi possible en excursion.
Que ce soit en ville ou à la campagne, l’artisanat a une place toute particulière dans ce coin des Andes. C’est un savoir passé de génération en génération et qui fait partie du patrimoine immatériel de cette région. Si vous finissez votre voyage à Cuenca et que vous souhaitez soutenir cette transmission de savoir, acheter un objet fait par un artisan c’est soutenir l’économie locale et des pratiques ancestrales.
Vous l’aurez compris, Cuenca est une étape délectable dans votre parcours, synonyme de « dolce vita ». Si vous ne m’arrêtez pas, je pourrais vous parler pendant des heures de cette belle ville tant je suis sensible à son charme. Vous prévoyez une étape ? Mes partenaires situés au cœur de la ville sont testés et approuvés par les voyageurs du Réseau et moi-même afin que vous ne perdiez pas une miette de l’art de vivre « à la cuencana ».
Quant à moi, je reste disponible pour vous aider à préparer votre itinéraire avec le blog et sur le forum et profiter à fond de mon pays d’adoption.
À bientôt,
Léon de Quito
Un road-trip dans les Andes ? Un séjour en Amazonie ? Une croisière aux Galapagos ? Je vous aide avec plaisir à profiter des trésors de l’Équateur aux meilleures conditions grâce aux partenaires du Réseau Solidaire ! Dès maintenant, vous pouvez aussi me poser toutes vos questions sur le Forum en commençant une nouvelle discussion. Allez, je vous attends !!!
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Un parcours par nos coups de coeurs des grands et petits villes et villages de l'Equateur